Nerdy Minds
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 you cunning fox (ft. Jeoren)

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Georgia Baker

Georgia Baker


Messages : 40

Emploi/loisirs : Chargée des relations extérieures
Humeur : bonne

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MessageSujet: you cunning fox (ft. Jeoren)   you cunning fox (ft. Jeoren) EmptyMar 15 Sep - 21:57

10h, l'heure de ma pause café. J'étais déjà à bout de nerfs à cause d'une plainte d'un client suédois. D'ordinaire, ce genre de cas ne me pourrissait pas la vie. Mais là, c'était différent. Ils exigeaient réparation du problème ou remboursement dans la semaine. Mon boulot à moi, c'était de réceptionner la plainte et d'essayer de temporiser le temps qu'un ingénieur, un informaticien ou un avocat ait eu le temps d'analyser correctement l'affaire. Aujourd'hui, les Suédois n'acceptaient aucune des solutions que je leur proposais. Ils avaient fini par abandonner pour la journée (qui était en fait la nuit chez eux). J'étais tranquille jusqu'au lendemain. Mais toutes ces émotions m'avaient donné des sueurs froides et j'avais vraiment besoin de mon café de 10h. Je quittai donc mon bureau et me dirigeai vers la machine à café du fond du couloir. Par chance, personne n'y faisait la file et personne non plus ne cherchait de compagnie pour boire le brevage miracle. J'allais pouvoir souffler après deux heures d'âpres négociations avec ces clients furieux. J'avais encore du pain sur la planche puisque je devais transmettre le dossier à qui de droit (en l'occurence un informaticien responsable du programme défectueux) et m'arranger pour que ce dossier passe avant toute autre chose. Ce qui promettait de ne pas être une partie de plaisir: les informaticiens détestent qu'on leur mette la pression.

Passablement soulagée de me trouver seule devant la machine à café, je "commandai" un double espresso et un café. J'aurais certainement besoin de toute cette caféine pour me remettre d'aplomb. Je m'adossai au mur et fermai les yeux. Mes Jimmy Choo me faisaient déjà mal aux pieds alors que je n'avais pas marché plus que d'ordinaire. Je n'aurais qu'à les ôter lorsque j'arriverais à mon bureau. Je soupirai et rouvrit les yeux. Ce que je vis -il serait en fait plus correct de dire "qui j'ai vu"- à ce moment-là ne me ravit pas. Jeoren Enery et son air de manipulateur. Il s'approchait dans ma direction, je roulai des yeux: à quoi aurais-je encore droit aujourd'hui? J'avalai une bonne gorgée de mon espresso brûlant, transformant aussitôt l'énervement que je ressentais en douleur physique: je m'étais brûlé la langue. Mais c'était toujours mieux que d'être encore plus énervée qu'avant. Je ne dis rien, toujours adossée au mur dans ma jupe crayon mi-cuisse et mon chemisier peut-être un peu trop décolleté. Je m'attendais à une de ses remarques habituelles, aussi je décidai de ne pas trop m'énerver lorsqu'il ouvrirait la bouche. En attendant, son regard insistant sur mes jambes (et le long de mon corps) me mit aussi mal à l'aise qu'une adolescente de 13 ans qui aurait reçu un sourire du plus beau garçon du collège. C'était toujours flatteur d'attirer le regards des hommes, mais son regard à lui était différent. Il avait cette lueur d'intérêt vicieux brillant au fond des yeux et suitant de son sourire mielleux. Qu'est-ce que je détestais qu'il me regarde comme ça! Pourtant, c'était mon lot quotidien... Aujourd'hui, n'ayant guère envie d'être prise de court, c'est moi qui attaquai nos joutes journalières qui finiraient une fois la porte du bâtiment franchie.

Alors, Enery, quand est-ce que la nouvelle stagiaire passe à la casserole?

Je le gratifiai d'un sourire contris et d'un haussement de sourcil entendu avant d'avaler le restant de mon espresso. Je jetai habilement le gobelet en plastique dans la poubelle à côté de la machine et attendit sa réponse. Nul doute qu'il aurait de la répartie et que cette petite discussion me changerait de mes négociations suédoises...
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Jeoren Enery

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MessageSujet: Re: you cunning fox (ft. Jeoren)   you cunning fox (ft. Jeoren) EmptyMer 16 Sep - 1:11

C’était une douce matinée, les bureaux s’étaient remplis progressivement et pour son plaisir ou son plus grand ennui, ses petits employés travaillaient d’arraches pied. Jeoren se languissait de ne devoir crier sur personne. Trop bien dressés. Jouant lentement avec son stylo Bic, il ne cessait de dessiner des dizaines de traits aux aspects abruptes sur l’unique feuille blanche qu’il avait devant lui. Monsieur s’ennuyait sévère. En effet, ayant finit depuis la veille son dossier, il avait veillé à laisser le reste aux autres employés. Il s’était donc laissé une pause de quelques heures, récompense légitime à son travail assidu. C’est ainsi, assit sur son siège vieillissant que la fatigue le gagnait.

La veille n’avait pas été de tout repos non plus. Le quartier se peuple de beaucoup trop de demoiselles pour se laisser une soirée à paresser. Elle se nommait Eva, si sa mémoire était bonne. Le souvenir de sa douce peau frémissante vint l’émoustiller légèrement tandis que ses yeux se fermaient. Elle avait un délicat accent espagnol, preuve de ses origines dont il s’était moqué pour l’amadouer. Il avait probablement dut aller trop loin dans ses déclamations pour que cette même jeune femme lui envoie un sms enflammé dans les lueurs de l’aube après qu’il ait quitté le lit. Monsieur touche, mais ne s’adonne pas, là était toute la différence. Et ce ne serait pas demain la veille qu’il tomberait pour une jolie fille.
Un bip soudain et grave sonna, le réveillant de ses songes. Suivit de la vibration de sa poche de veste, le portable annonçait la venu d’un nouvel sms quémandant un peu d’attention pour Eva une fois de plus. Jeoren éteignit son portable avec un geste d’agacement, il ne supportait pas quand une fille s’accroche de trop. Regardant le reflet de son visage sur sa lampe de bureau, un café ne serait vraiment pas de trop. Il était donc partit en direction de la machine à café dans le même rituel journalier.

Mais quelle surprise ce fut que d’apercevoir juste devant la machine la brunette plantureuse qu’est Georgia Baker. Callée sur ses talons vertigineux, elle se trémoussait presque avec aussi peu de tissu lui recouvrant le corps. Jeoren ne se cachait pas qu’elle était jolie comme le jour, si ce n’était mis à part son pseudo tempérament de sainte-nitouche. Néanmoins quelque chose lui plaisait d’autant plus aujourd’hui. Une mimique qui essayait d’être cachée montrait tout de son état d’énervement avancé. Un sourire ravit se dessina sur le visage de Jeoren, d’autant plus accentué par la petite pique lancée à perte par la dame.

- Il faut que tu revoies tes sources, c’est déjà fait pour la stagiaire et depuis longtemps en plus.

Il avait dit cette phrase sur un ton d’une grande assurance et son sourire le plus étincelant. S’adossant juste à côté de Georgia sur le mur. Il hésitait entre la draguer de nouveau juste pour se remettre d’aplomb ou remplir sa jauge de sadisme pour la journée.

- Puis il ne faudrait pas que tu trébuches, tu risquerais de tomber de bien haut avec tes talons.

Ce moment venu, il aurait eut deux possibilités : soit la rattraper comme un prince charmant, soit la laisser tomber puis juste pour l’humiliation ou la galanterie la porter je ne sais où.
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Georgia Baker

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MessageSujet: Re: you cunning fox (ft. Jeoren)   you cunning fox (ft. Jeoren) EmptyMar 29 Sep - 12:15

Ce mec me rendait folle. Pas que j'en étais fière, je ne supportais pas montrer aux autres quand j'étais énervée. Cela leur faisait bien trop plaisir de voir dans quel état ils arrivaient à me mettre. Et cette affirmation vallait tout particulièrement pour Jeoren qui se faisait un plaisir de torturer mes nerfs. J'essayais de rester calme, bien que je me sentais déjà bouillir intérieurement. Rien que son regard sur mon corps me donnait la nausée. Enery était un salaud de première qui aimait se taper toutes les jolies filles au boulot, mais surtout leur faire bien comprendre qu'elles n'étaient rien pour lui que des objets de désir. Et une fois utilisées, elles se faisaient jeter comme de vulgaires kleenex. Aucune chance que ça m'arrive à moi, puisque j'étais (presque) insensible à ses charmes. Disons plutôt que sa réputation l'avait précédé et que je n'étais pas disposée à lui céder quoi que ce soit. En revanche, je ne pouvais nier prendre un certain plaisir à nos petites batailles verbales pleines de sous-entendus. Et particulièrement en ce moment, vu mon état d'esprit.

Je haussai les sourcils lorsqu'il m'avoua avoir déjà couché avec la stagiaire. Mais cela ne m'étonnait pas franchement. Je le gratifiai d'un sourire en coin qui voulait tout dire.

Je parlais de la petite blonde qui vient de débarquer à la réception. Ca m'étonne que tu ne l'aies pas encore remarquée. Cela dit, elle n'a pas d'aussi longues jambes que les miennes, ce serait étonnant qu'elle t'intéresse.

Sur ces mots, je repris appui sur mes jambes, décollant mon dos du mur. Il était certain qu'ainsi, il verrait mes jambes dans toute leur splendeur. Je savais que c'était ça qui le rendait dingue et je m'en servais souvent. Je me délectais de ses réactions tout en sachant très bien combien cela devait l'énerver de ne pouvoir obtenir ce qu'il voulait. Je me dirigeai vers la machine à café et commandai un café noir que je tendis à Enery avec le sourire contris des stagiaires.

Rassure-toi, je sais où je mets les pieds et je suis particulièrement habile sur talons aiguilles.

J'avalai une gorgée de mon café qui avait eu le temps de refroidir. Il était passablement infect et je regrettais purement et simplement d'avoir une stagiaire qui me ferait un café acceptable. Mais en ce moment, je n'avais pas cette chance et je devais faire avec. Je m'adossai sur le mur en face de Jeoren.

Au fait, j'aurais besoin d'un homme fort pour me porter des dossiers aux archives. Tu ne connaîtrais pas quelqu'un qui pourrait m'aider?

A nouveau, un sourire en coin vint se dessiner sur mon visage. Les Suédois commençaient à me sortir de l'esprit, c'était tant mieux.
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